Impact de la fonction diastolique chez les patients de plus de 65 ans adressés aux urgences pour dyspnée

Introduction : la dyspnée est un motif très fréquent de consultation aux urgences notamment chez les personnes âgées. La dysfonction diastolique est une entité clinique reconnue et étudiée, qui est retrouvée chez environ 50% des patients présentant une décompensation cardiaque. A travers la littérature, la dysfonction diastolique semble être un facteur de risque de morbi mortalité chez les patients âgés. L’objectif de notre étude était donc de comparer la survenue d’évènement indésirable grave chez les patients âgés de plus de 65 ans, consultant aux urgences pour dyspnée, et porteur de dysfonction diastolique. Méthode : il s’agissait d’une étude, prospective, observationnelle et multicentrique. De février 2016 à août 2017, 82 patients âgés de plus de 65 ans ont été inclus, dont 39 (%) étaient atteints d’une dysfonction diastolique. Tous les patients inclus ont bénéficié dès leur arrivée aux urgences, d’une évaluation écho cardiographique afin de déterminer la présence d’une dysfonction diastolique ainsi que le stade de sévérité de cette dysfonction lorsqu’elle était présente. Résultats : la survenue d’au moins un EIG était plus importante dans le groupe dysfonction diastolique que dans le groupe indemne de dysfonction diastolique (OR 2,92 ; 95% IC [1,08-7,87]). Cette différence était également significative lors de la comparaison de la survenue d’OAP secondaires (OR 8,07 ; 95%IC [1,68-38,87]). Enfin le stade de sévérité de la dysfonction diastolique est associé à une probabilité plus importante d’EIG (p=0,05) et notamment d’OAP secondaire (p=0,001). Conclusion : la dysfonction diastolique semble donc être un facteur de risque de survenue d’EIG en particulier d’OAP, et son diagnostic précoce dès la prise en charge aux urgences semble être importante pour orienter aux mieux les patients et optimiser le contrôle des facteurs de risque cardio vasculaire. Son diagnostic doit entrainer un contrôle strict des facteurs de risques cardio-vasculaires, en l’absence de traitement spécifique