Faire de la musique : rythmes et rapports chez Mallarmé

peer reviewedInséparable du processus d'autonomisation du discours poétique et de la radicalisation que ce processus connaît chez lui, sur fond de propagande wagnérienne et de propagation du vers libre, le modèle musical prend, dans l'esthétique de Mallarmé, l'aspect d'un système de rapports généralisés à tous les paramètres de l'écrit. L'inhérence réciproque que le poète établit entre la "Musique" et les "Lettres", représentation imaginaire dont Un Coup de dés constitue la contrepartie réalisée, répond d'un côté à un matérialisme de la forme et de l'autre à un idéalisme fictif, voulant que les structures verbales et prosodiques s'offrent en miroir du système de rapports avec quoi se confond, en sa finitude sans extériorité, l’univers même