Depuis maintenant plusieurs années, on assiste en France à un foisonnement d’études sur les migrations postcoloniales dont les apports empiriques et critiques, malgré d’importantes polémiques et résistances, constituent à n’en pas douter un tournant scientifique majeur. Parallèlement se développe depuis une quinzaine d’années, de manière relativement périphérique bien qu’en pleine effervescence, un champ d’étude sur les Églises africaines en Europe. Au-delà de la diversité des configurations religieuses observées, de grandes tendances se dégagent au point de constituer un champ d’études à part entière, défini par l’origine nationale des acteurs (Africains subsahariens) et par leurs pratiques religieuses (référant à un christianisme évangéli...