Cet article explore la relation entre la mobilité sociale objective, mesurée traditionnellement par les tables de mobilité établies par les sociologues, et les sentiments de mobilité, soit la manière dont les individus perçoivent, expliquent et jugent leur trajectoire sociale. Cette mobilité subjective est d’abord évaluée statistiquement à partir d’une question de l’enquête « Formation qualification professionnelle » de l’Insee. Cela permet de rapprocher les deux approches de la mobilité et de mesurer la fréquence, importante, des écarts. La mobilité subjective est ensuite saisie qualitativement, à partir d’entretiens réalisés avec des répondants à la même enquête. Cette démarche permet de mieux comprendre et renseigner les écarts, et de mi...