Que nous livre la correspondance de Diderot de sa relation personnelle à l’argent dans les années 1767-1769, à un moment où les revenus du philosophe ont augmenté de façon notable à la suite du versement par l’impératrice de Russie de cinquante années de rente pour la constitution et la conservation des fonds de sa bibliothèque ? Trois séries d’échanges ont été privilégiés afin d’étudier avec précision comment Diderot s’occupe non seulement de son propre argent mais aussi de celui de protégés : les lettres à sa sœur Denise, la correspondance avec l’abbé Gayet de Sansale chargé du dossier d’une connaissance langroise en procès avec ses frères, celle adressée à la comédienne Marie-Madeleine Jodin. Ils sont révélateurs de la constance d’un sou...