Le lecteur moderne demeure dérouté par les ekphraseis de bâtiments des textes byzantins. Il est en effet difficile de les considérer comme des sources pour l'archéologie ou l'Histoire de l'art, et la recherche tend à leur égard à adopter deux approches : l'une, plutôt liée à l'Histoire et à l'Histoire de l'art, s'emploie à retrouver des éléments réels de bâtiments ou d'œuvres d'art dans ces textes ; l'autre, plutôt philologique, cherche à considérer ces textes en eux-mêmes pour leur valeur littéraire. Serait-il cependant possible de chercher une voie médiane ? Une voie qui accepterait qu'une part de l'étrangeté de ces textes, nécessairement due à la langue et à l'époque, le soit également parce que l'expérience de lecture entre Moyen Âge et...