Identifiés comme des perpétrateurs de violences, les « mauvais sujets » peuvent aussi en être la cible. Les processus de (re)production de la violence par des individus qui la subissent ont souvent été analysés en termes de traumatisme. S’intéresser aux catégorisations locales face aux discours politiques permet d’éclairer une partie des enjeux autour non plus des figures de « mauvais sujets », mais des individus qui sont assignés à cette définition ou qui pourraient l’être, ainsi qu’à ceux qui les côtoient. Ces catégorisations sont le reflet d’une réalité sociale où les multiples niveaux de sens renvoient à la position du locuteur dans un espace social et relationnel. Elles s’inscrivent bien évidemment dans des rapports de pouvoir : le pou...