Cet article s’intéresse à l’insertion des instituts français de recherche en Afrique dans le monde de la recherche en Afrique anglophone, à partir du cas kenyan. Face au développement d’un marché de la recherche guidé par les bailleurs du développement, l’institut propose un modèle de recherche critique et indépendant mais ne répond pas forcément aux attentes des bailleurs, ni de partenaires académiques. Ceux-ci sont en effet attirés par ce marché lucratif, et doivent répondre aux injonctions d’un monde universitaire en croissance, qui exige d’eux davantage d’enseignements mais aussi des résultats de recherche quantifiables. Dans ce contexte, le modèle promu par les IFRE est minoritaire et insuffisamment attractif et pourrait changer d’éche...