Ce brahmane déconcerte : à travers une ultime décennie de bohème et d'errance, cet homme de bonne caste, d’une carrure tant physique qu’intellectuelle au-dessus de la moyenne, abolit toute respectabilité et s’applique à s’autodétruire. Telle est l’image que GN laisse de lui-même en fin de vie, réussissant ainsi à brouiller notre vision de son œuvre par l’ombre qu’il projette inévitablement sur elle. Ecrivain d’une rigueur et d’une densité rares, ses thèmes et son style incisif tranchent sur une littérature tamoule de coteaux moyens, plus tournée vers le divertissement. Il lui impose un monde étranger à son lectorat bourgeois et fort peu exploré en tamoul avant lui, celui d’un ‘prolétariat’ urbain grouillant de vie. Sans jamais sombrer dans ...