La poésie scientifique qui a fleuri à la fin du xviiie siècle autour de Jacques Delille offre un exemple frappant de l’alliance entre lettres et sciences qui demeure associée à notre image des Lumières. Mais l’examen des manuscrits laissés par le naturaliste Jean Hermann et relatifs aux notes qu’il rédigea pour L’Homme des champs de Delille permet d’aborder ce dialogue heureux comme une représentation susceptible de masquer d’intenses dissensions entre ses acteurs.The scientific poems that flourished at the end of the 18th Century around Jacques Delille provide a striking illustration of the alliance between literature and science that we still associate to the Enlightenment. However, a close examination of the papers left by the naturalist...