La question du paysage semble soulever de nos jours un vif intérêt, comme en témoignent la parution d’ouvrages récents, fruits d’une collaboration entre philosophes, littéraires, sociologues et spécialistes de la peinture. Pourquoi cet attrait à notre époque pour le paysage ? Peut-être parce que les menaces qui pèsent sur le monde réel appellent à une réflexion sur les rapports que nous instaurons avec notre environnement. La catégorie du paysage se prête à cette réflexion parce qu’elle insiste sur la subjectivité du regard qui détermine notre appréhension de la nature et de sa transformation en objet d’art. La découverte d’un « paysage urbain » accompagne au cours du xixe et du xxe siècles les transformations de la ville. La réalité urbai...