Les discussions suscitées ces dernières années par les sciences cognitives ont remis au premier plan la question des rapports de la connaissance humaine à son environnement. De nombreux théoriciens ont supposé que la connaissance pouvait avoir des causes naturelles, au même titre que les autres phénomènes de la nature. Ce genre de supposition interpelle les sociologues car ils disposent d’une tradition théorique qui les conduit plutôt à défendre l’idée d’une autonomie de la culture et des raisons humaines par rapport aux mécanismes naturels. La sociologie de la connaissance est-elle en mesure de proposer un éclairage original sur les hypothèses des sciences cognitives ? Doit-elle reformuler certaines de ses approches pour tenir compte de ...