23. Roman Imperial pasts

Time, calendars and memory have been exciting topics in recent scholarship on Rome, but most treatments have either remained focused on the metropolis or characterized ‘Roman time’ as strongly interventionist. I consider the writing and commemoration of pasts as a broad phenomenon within cultures of the Roman empire, and examine some of the assumptions that lie behind these characterizations. How clear-cut are boundaries between ‘local’ and ‘Roman’ histories? Who has a stake in ‘Roman’ history, and to whom does ‘Roman’ history belong? How significant is the fact of Roman domination for the ways in which peoples conceptualize their past? Is there a division between ‘east’ and ‘west’ in patterns of ‘remembering’ or ‘forgetting’ pre-Roman pasts? The empire-wide study of ‘local’ and ‘Roman’ pasts suggests features specific to the Roman imperial experience. Recent scholarship on south Asia would characterize the interface between British and local histories as creative as well as destructive. What we do not see, however, is anything closely comparable to Roman subjects writing comprehensive histories of a Roman centre.Le temps, les calendriers et la mémoire ont récemment excité l’intérêt des chercheurs dans les études romaines, mais la plupart des travaux portent sur la métropole, ou caractérisent «l’époque romaine» comme fortement interventionniste. Je considère l’écriture et la commémoration des passés comme un phénomène vaste à travers les cultures de l’empire romain, et j’examine quelques-unes des hypothèses qui sous-tendent ces caractérisations. Est-ce que les frontières entre histoire « locale » et histoire « romaine » sont bien définies? Qui est « investi » dans l’histoire « romaine », et à qui est-ce que l’histoire «romaine» appartient ? Quel est l’impact du fait de la domination romaine sur la manière dont les peuples conceptualisent leurs passés respectifs ? Y-a-t-il une division entre « l’est » et « l’ouest » dans la manière dont on garde ou on efface le souvenir des passés antérieurs à la période romaine? L’étude des passés « locaux » et « romains » à travers l’empire suggère certains aspects spécifiques à l’expérience romaine impériale. Des travaux récents sur l’Asie du sud ont caractérisé l’interface entre les histoires britannique et locale comme à la fois créatrice et destructrice. Nous ne voyons cependant rien de comparable à l’écriture par des sujets de l’Empire romain d’histoires embrassant la globalité de l’Empire romain et de son centre