Cet article propose d’analyser différents dispositifs mémoriels portant sur les anciennes mines d’uranium en France – depuis leur fermeture (années 1990) jusqu’à aujourd’hui. À travers une étude sociologique articulant l’analyse d’entretiens semi-directifs avec des acteurs de ces dispositifs et l’analyse d’archives, nous mettrons en lumière deux logiques qui constituent autant d’éléments centraux dans le suivi environnemental des anciennes mines d’uranium en France : la trace, la traçabilité. Nous verrons alors que si le patrimoine constitue un élément évident de production et de transmission mémorielles, la controverse autour de la gestion des stériles miniers contribue à la régulation de cette mémoire à travers un « relativisme de la mémo...