Henry Rider Haggard’s Posthumanist Eco-consciousness

In this essay I argue that the late Victorian and early Edwardian novelist Henry Rider Haggard had a distinct eco-consciousness that was reminiscent of twenty-first century posthumanist philosophies as early as the 1880’s. Writing his “imperial romances” in the wake of the beginnings of what is now called the Anthropocene age, Haggard observed and understood the changing relationships between the human society and the more-than-human world in this historical period. In a manner that would be unexpected of an author widely labeled as ‘a man of his times’—and therefore a pro-imperial propagandist—in postcolonial literary criticism, he was critical of the anthropocentric ways of western civilization. Ranging from a Darwinian notion of the oneness of all living animals to a highly skeptical attitude toward the reckless exploitation of the resources of colonial lands and peoples, Haggard’s Weltanschauung included notions that were not only antithetical to imperialist discourses, but also ‘ahead of [their] times’ by more than a century. In this essay I elaborate on Haggard’s posthumanist eco-consciousness with reference to his fiction and conclude that a renewed understanding of Haggard’s literary and intellectual heritage would show how his works are still very much relevant and valuable in our time.Dans cet article, je souhaite démontrer que le romancier victorien et édouardien Henry Rider Haggard, a développé, dès les années 1880 une véritable conscience écologique distincte de ses contemporains, qui n’était pas sans rappeler les théories post-humanistes actuelles. Le fait d’écrire des romans avec l’Empire pour arrière-plan à l’aube de ce qui est communément appelé l’ère anthropocène, a permis à Hagard d’observer et de comprendre les relations fluctuantes entre la société telle qu’elle était et une société plus humaine à sa propre époque. Il est surprenant de constater que lui, généralement considéré par la critique littéraire post-coloniale comme « un homme de son époque », et par conséquent comme un propagandiste pro-impérialiste, a été critique de l’attitude anthropocentriste de la civilisation occidentale. A partir de la conception darwinienne de l’unicité de tous les animaux vivants jusqu’à une attitude manifestant le plus haut scepticisme envers l’exploitation non raisonnée des ressources des terres et des peuples colonisés, Haggard a développé une Weltanschauung (vision personnelle de la vie humaine et de l’univers) s’appuyant sur des notions qui n’étaient pas seulement opposées au discours impérial, mais étaient également en avance sur leur temps de près d’un siècle. Dans cet article j’examine la conscience écologique post-humaniste de Haggard par rapport à sa fiction et je conclus qu’une nouvelle compréhension de l’héritage littéraire et intellectuel pourrait montrer combien son œuvre est toujours d’actualité et appréciable pour comprendre notre époque