From βαλανεῖα to thermae: unveiling the transition from Greek to Roman architectural models of baths by technological and provenance archaeometric studies on bricks and tiles

So far unexplored, the introduction and the spread of the Roman thermal buildings in the prima provincia (Sicily) are widely debated in the current archeological studies. Mainly due to the lack of systematic excavations and intensively technological studies, the assessment of thermae in the Hellenistic-Roman Sicily has been thus far interpreted as a new social and architectural experience. However, a more careful archeological investigation would suggest a gradual transformation of the architectural landscape from the purely Greek bath tradition to the canonical thermae types. The aim of this paper is therefore to study the classical hot bath culture and, in particular, the transition from Greek to Roman architectural models (from βαλανεῖα to thermae) by applying an archaeometric approach on brick and tile samples from three Sicilian archaeological sites - Solunto, Taormina, Tindari - recently proved to be among the first towns in Sicily in which Roman thermae were established in the Early Empire. Petrographic, mineralogical (XRD), micromorphological (SEM) and geochemical (XRF) analyses has been performed on a selection of bath building remains (comprising suspensurae, tiles, bricks) to explore technology and production issues. The obtained results allowed to identify local productions and to distinguish them from imports, redrawing some aspects of the historical, economic, social and technological construction context of Roman Sicily.Jusqu'à présent inexploré, l'introduction et la diffusion des bâtiments thermaux romains dans la prima provincia (Sicile) sont largement débattues dans les études archéologiques actuelles. Principalement en raison du manque de fouilles systématiques et d'études technologiques détaillées, les thermes dans la Sicile hellénistique-romaine ont été jusqu'ici interprétés comme une nouvelle réalité sociale et architecturale. Cependant, une étude archéologique plus attentive suggérerait une transformation graduelle du paysage architectural de la tradition du bain purement grec aux types thermae canoniques. Le but de cet article est donc l’étude de la culture traditionnelle du bain chaud et en particulier la transition entre les modèles architecturaux grecs et romains (de βαλανεῖα à thermae), en appliquant une approche archéométrique sur des échantillons de briques et de tuiles de trois sites archéologiques siciliens – Solunto, Taormina, Tindari – qui se sont récemment avéré être parmi les premières villes en Sicile dans lesquelles les thermes romains ont été établis au début de l'Empire. Nous avons réalisé des analyses pétrographiques, minéralogiques (XRD), micromorphologiques (SEM) et géochimiques (XRF) sur une sélection de vestiges de bâtiments de bain (suspensurae, tuiles, briques) pour explorer les questions de technologie et de production. Les résultats obtenus ont permis d'identifier les productions locales et de les distinguer des importations, en redessinant certains aspects du contexte historique, économique, social et technologique de la construction de la Sicile romaine