L’étude de la famille dans le Nord de l’Afrique, et dans les sociétés musulmanes, a connu ces quinze dernières années des développements fort intéressants en raison des transformations des codes familiaux, ainsi que du déploiement de nouvelles technologies dans le domaine de la reproduction et des questions bioéthiques qui l’accompagnent (Bras, 2007 ; Bonte, Benkheira, 2009-2010 ; Clarke, 2009 ; Fortier, 2010 ; Voorhoeve, 2012 ; Benkheira et al., 2013). Celles-ci traduisent par ailleurs des mutations sociétales importantes et profondes (augmentation de la population urbaine, de l’accès à l’éducation et du travail salarié féminin, notamment) et une relecture des normes islamiques et/ou traditionnelles/coutumières, notamment en matière d’égal...