Cet article propose d’insérer pleinement la peinture de Goya dans l’évolution de la pensée éclairée, depuis la critique des classes privilégiées, le clergé en premier lieu, jusqu’à celle de la dégradation morale à l’époque de la reine María Luisa et de Godoy. Sous cet angle, le déploiement de son imagination prend pour référence des monstres bien réels. «No dejes ninguno» / «N’en laisse aucun», propose-t-il à la «divine raison» après 1812. C’est une longue trajectoire, mais sans rupture de fond, qui va des cartons pour tapisseries aux dessins en faveur de la Constitution et à l’effondrement de 1814, qui ouvre la voie aux peintures noires.El artículo propone la plena inserción de la pintura de Goya en la evolución del pensamiento ilustrado, ...