Cet article tente d’analyser le rôle des figures anthropomorphiques dans deux récits de science-fiction. Ces textes, dépeignant un « zoocène » technologique où l’humanité connaît une fin lente mais certaine, reflètent, tels des miroirs, les préoccupations contemporaines d’une humanité aux prises avec sa propre (r)évolution. Comment se projette cet anthropos en constante métamorphose ? Les deux œuvres étudiées, naviguant dans des mondes de lisières peuplées d’êtres hybrides et d’animaux-tech, soulignent cette projection incertaine. En mettant en scène des univers alternatifs où les animaux sont les détenteurs du discours, de la culture et de la technologie, Simak et Dath ne proposent pas simplement des figures animales anthropomorphiques et ...