L’Église sans l’État ou l’État sans l’Église

On oublie que, depuis l’instauration du régime concordataire en 1802, divers courants ont réclamé sa disparition, bien avant donc la Séparation de 1905. Des anticléricaux et des athées ou déistes se sont immédiatement opposé à ce nouveau système, suivis par des libéraux qui poursuivent cette voie après 1815, puis les plus romains des catholiques. Ces courants répondent à plusieurs logiques, qu’il s’agisse d’empêcher toute collusion de l’Etat avec l’Eglise romaine, de mettre fin aux limitations de la liberté de culte en n’en reconnaissant que quatre, ou par simple anticléricalisme. C’est dans ces différentes options que l’on trouve aussi, mais plus tard, des penseurs protestants, et des républicains, sans que cela soit suivi d’effets immédiats lorsque ces derniers arrivent au pouvoir, par pragmatisme. Il n’en reste pas moins que cette longue maturation a favorisé la rapide fin du système en 1905.It is often forgotten that after the Concordatory Regime was established in 1802 – so long before the Separation of 1905 – various parties demanded its removal. Secularists, atheists, and deists immediately opposed this new system. After 1815, they were followed by liberals, then by the Roman branch of Catholicism. They each had their reasons, be they to prevent a collusion between the State and the Roman Church, or to put an end to the restrictions on freedom of worship by only recognizing four religions, or simply out of anticlericalism.Some time later, protestant thinkers and republicans joined this movement. However, when the latters came to power, they decided, out of pragmatism, not to change the laws. The fact remains that this long maturation process contributed to a quick repeal of the system in 1905