Le communalisme ou l’avenir de la Commune de 1871

La référence à la Commune de 1871 revient comme une référence des mouvements contemporains, mais suivant un usage qui tranche avec ceux qui en ont été faits par la gauche au 20e siècle. Il ne s’agit plus de dépasser les faiblesses de la Commune, mais de demander à la Commune comment aller au-delà de certaines impasses des traditions de gauche, comme le républicanisme de gauche, le marxisme ou l’anarchisme. C’est le sens de la construction en cours d’un mouvement communaliste, qui peut trouver dans la Commune de 1871 un ensemble d’inspirations – sur la substitution d’une confédération de communes à l’État, l’auto-institution d’une commune à la fois démocratique et sociale et l’émancipation des femmes – et dans l’œuvre de Murray Bookchin un apport théorique pour définir les rapports entre communalisme et écologie. Avec le développement partout dans le monde des mouvements d’assemblées populaires et des communs, c’est une nouvelle gauche communaliste qui se dessine.The reference to the Commune of 1871 comes back as a reference to contemporary movements, but following a usage that contrasts with those made by the left in the twentieth century. It is no longer a question of overcoming the weaknesses of the Commune, but of asking the Commune how to go beyond certain dead-ends in left-wing traditions such as left-wing republicanism, Marxism or anarchism. This is the meaning of the ongoing construction of a communalist movement, which can find in the Commune of 1871 a set of inspirations – on the substitution of a confederation of communes for the state, the self-institution of a commune which is both democratic and social, and the emancipation of women – and in the work of Murray Bookchin a theoretical contribution to define the relationship between communalism and ecology. With the worldwide development of popular assembly movements and the commons, a new communalist left is taking shape