L’histoire de la vengeance, du Moyen Âge à la fin de l’époque moderne, restait à écrire. Les dix-huit contributions de cet ouvrage, issues de trois rencontres internationales, traitent des pratiques de la vengeance en étudiant une série de cas pris dans l’Empire, dans le royaume de France, mais aussi en Italie et en Espagne. Tous les groupes sociaux sont concernés, nobles comme non-nobles, paysans et citadins, clercs et laïcs. L’idée a été de comprendre comment et pourquoi, globalement, la vengeance régresse en Occident. Il fallait pour cela interroger les outils théoriques dont dispose l’historien, la notion de « justice privée », qui renvoie à l’idée d’un État détenteur du monopole de la violence légitime, ou celle de « civilisation des ...