L'écriture du corps déchiré est l'un des traits distinctifs de la littérature chinoise moderne, sous le signe de la rupture. Elle est tiraillée entre différents impératifs contraires (individualisme ou responsabilité collective, émancipation subjective ou nationale, tradition rejetée ou renouvelée), et en grande partie « occidentalisée », dans sa syntaxe ou ses nouveaux concepts, et par l'appropriation de représentations étrangères de l'image du corps, issues de différents champs littéraires et non littéraires (médecine, psychologie et psychanalyse, arts visuels, idéologies politiques, religions). Cette écriture présente deux polarités, le « corps faible » et le « corps fort ». Le premier caractérise la période du 4-Mai, et le second, celle...