L'elogio di Siriano e i proemi dottrinali procliani

The expression of gratitude from Proclus toward his master Syrianus becomes very impressive in the proems of the Commentary on the “ Parmenides” and in the “ Platonic Theology”. In these passages, especially elegant and noble (as an introduction to the study of gods), Proclus shows that he depends on Syrianus not only for the content, but also for the form of such proems. Nonetheless, the style of the two is quite different, insofar as the style of Syrianus is sober, functional and vivid in its polemical strength, whereas the style of Proclus is rhetorical, careful and not really conceived for strong polemics. Syrianus’ writing suffices to show how far from evident the conciliation between Aristotle and Plato in the platonic school of Athens in the fifth century AD was.L’expression de la dette de reconnaissance de Proclus envers son maître Syrianus devient un éloge palpitant dans les proèmes au Commentaire sur le «Parménide » et dans la «Théologie platonicienne » . Dans ces passages, spécialement soignés dans leur forme rhétorique et «élevés » , en tant qu’introduction à l’étude des dieux, Proclus montre sa filiation envers Syrianus non seulement pour ce qui est du contenu des topoi traités, mais aussi pour ce qui est de leur formulation. Néanmoins, le style d’écriture philosophique de Syrianus et de Proclus apparaît assez différent dans la mesure où le style du maître est dépouillé, fonctionnel et susceptible d’assumer le ton vif de la polémique, tandis que celui du disciple est beaucoup plus arrondi, soigné et moins enclin à une âpre polémique. Le style de Syrianus montre à lui seul – nous semble-t-il – qu’une conciliation entre Aristote et Platon n’était pas chose aisée à l’École platonicienne d’Athènes du Ve siècle après J.-C.Longo Angela. L'elogio di Siriano e i proemi dottrinali procliani. In: Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, N°35, 2010. pp. 385-392