Le statut des périèques lacédémoniens

Part I : the nature of the Perioikic settlements. A full examination of’ the evidence shows that, even if some were probably only komai (either of Sparta or of Perioikic cities), the greater part of those which we know had the status of cities. This is corroborated by the way in which the texts present these settlements when they take them as a whole. Part II : nature and limits of the dependency of the Perioikic cities. In the military sphere, they depend entirely upon Sparta, which does not prevent some of them from having, by the means of proxenoi, relations with cities in the rest of the Greek world. The ties uniting them with the Spartan kings must not be thought of as actually testifying to a political dependency. What, for us as well as for the ancient Greeks, most clearly demonstrates the existence of such a dependency, is that Spartan authorities, especially the ephors, had a right to interfere in their own internal affairs, when they considered it necessary. Part III : the Lakedaimonian ensemble. Contrary to common opinion, the author holds that there never existed a “city of Lakedaimon”, of which the Perioikoi would have been passive members, deprived of any political right. What existed was an ensemble of cities, the roots of which were mainly ethnical, cultural and historical. Of these cities, even if they were bound to Sparta by an inegalitarian association depriving them of an important part of their sovereignty, the Perioikoi were fully citizens.Première partie : la nature des établissements périèques. L’examen d’une série d’indices montre que, si certains n’étaient probablement que des komai (soit de Sparte, soit de cités périèques), la plupart de ceux que nous connaissons avaient le statut de cités. Cela est confirmé par la façon dont les textes les présentent quand ils les considèrent dans leur ensemble. Deuxième partie : nature et limites de la dépendance des cités périèques. Dans le domaine militaire, elles dépendent entièrement de Sparte ; mais cela n’empêche pas certaines d’entre elles d’avoir des relations avec des cités de l’extérieur, comme le montre la présence en leur sein de proxènes. Les relations particulières qu’elles ont avec les rois de Sparte ne doivent pas être conçues comme des relations de dépendance. Ce qui, à nos yeux comme à ceux des Anciens, marque le plus clairement cette dépendance, c’est la faculté qu’avaient les autorités de Sparte, essentiellement les éphores, d’intervenir, quand elles le jugeaient nécessaire, dans leurs affaires intérieures. Troisième partie : l’ensemble lacédémonien. Contrairement à l’opinion courante, il n’existait pas de «cité de Lacédémone» , dont les Périèques auraient été des membres passifs, privés de tout droit politique. Ce qui existait, c’était un ensemble, aux racines à la fois ethniques, culturelles et historiques, de cités dont ils étaient pleinement les citoyens, même si elles étaient liées à Sparte par une association inégalitaire qui les privait d’une part importante de leur souveraineté.Ducat Jean. Le statut des périèques lacédémoniens. In: Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, N°33, 2008. pp. 1-86