Perspectives et limites de l’analyse de l’incinération dans le monde grec

Extreme variability both in space and in time is the only constant feature of the burial customs in Ancient Greece. Any attempt to explain the use of cremation in general terms, on a purely social, or cultural, or religious ground, cannot but fail. Well documented and carefully contextualized precise cases can however shed some light on the meanings and symbolic values of funerary rituals. They show that cremation is obviously only one component of the ritual “assemblages”, which, like the other components, is given a meaning only when related to the whole. The core of the question is therefore not cremation in itself, but its relation with the other aspects of ritual, including the technical considerations on which there is still much to learn.L’extrême variabilité des rites funéraires à la fois dans l’espace et dans le temps est la seule constante observable dans le monde grec. Toute tentative d’interpréter globalement la pratique de l’incinération en fonction d’un seul critère, qu’il soit social, culturel ou religieux, ne peut donc qu’échouer. Des études de cas précis, bien documentés et correctement replacés dans leur contexte, aident cependant à élucider certains des enjeux et significations des pratiques funéraires. L’incinération n’est évidemment qu’une composante parmi d’autres des assemblages rituels, et on ne peut l’isoler pour la traiter indépendamment de son contexte. Les différentes composantes des pratiques funéraires ne prennent sens que les unes par rapport aux autres et par rapport aux autres pratiques culturelles et sociales dans un horizon historique donné. La vraie question n’est donc pas l’incinération en elle-même, mais son rapport avec les autres variables du rite, y compris les mises en oeuvre techniques, dont on est encore loin d’avoir une connaissance précise et détaillée.De Polignac François. Perspectives et limites de l’analyse de l’incinération dans le monde grec. In: Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, N°30, 2005. pp. 173-181