Les rivalités entre taifas et l’expansionnisme sévillan sous le règne d’al-Mu’tadid (1041-1068) sont caractéristiques d’un état de violence dans lequel la guerre et la paix ne sont dissociables qu’au regard du séquençage chronologique : il y a un temps de la guerre et un temps de la paix, les deux concourant à la réalisation des objectifs voulus par le prince. Retournant la formule de Clausewitz, nous posons l’hypothèse que la politique, c’est-à-dire la paix, est la continuation de la guerre par d’autres moyens. Les conflits déclenchés par le roi de Séville à l’encontre des petits souverains du quart sud-ouest de la Péninsule sont analysés dans cette perspective, afin de mettre en évidence un processus de gestion de la violence politique da...