Les voyageurs de commerce et les Autres. Le cas lyonnais au XVIIIe siècle

Une des nouveautés du commerce lyonnais au XVIIIe siècle, particulièrement dans le domaine textile, consiste en la présentation d’échantillons apportés sur place par des voyageurs de commerce. Ceux-ci sont donc conduits à rencontrer des détaillants d’autres lieux, français ou étrangers. La correspondance qu’ils échangent avec leurs employeurs et leurs amis restés à Lyon et avec leurs correspondants en affaires permet d’apprécier la manière dont ils appréhendent la culture des personnes qu’ils y rencontrent. Ils cherchent avant tout à retrouver leurs habitudes, ce qui est assez facile puisqu’ils voient essentiellement des commerçants utilisant peu ou prou les mêmes techniques et le même langage. Cependant, surtout s’ils fréquentent toujours les mêmes lieux, ils finissent par avoir une opinion sur les villes, les gens, leur esprit, leur culture et leur religion, voire par adopter certaines de leurs coutumes.Bayard Françoise. Les voyageurs de commerce et les Autres. Le cas lyonnais au XVIIIe siècle. In: Perception de l’altérité culturelle et religieuse. Actes du 130e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Voyages et voyageurs », La Rochelle, 2005. Paris : Editions du CTHS, 2011. pp. 13-24. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 130-13