Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les îles bretonnes sont confrontées au développement du tourisme. À partir de cet exemple, il importe d’envisager les liens qui se nouent entre les communautés locales et les voyageurs. L’appréhension de ces relations est rendue malaisée par la nature des sources disponibles. Si les récits de voyage se révèlent particulièrement éloquents, les délibérations et les correspondances municipales qui permettent de cerner l’attitude des insulaires s’avèrent beaucoup moins disertes. En dépit de ces difficultés, il paraît possible de cerner les attentes et les comportements des visiteurs, qui, dans bien des cas, se mettent en quête d’individus dont ils espèrent des confidences, savourent les rencontres et la fa...