What whiteness has to do with looking at UNICEF visual images? an autoethnographic exploration by a development practitioner

This auto-ethnography is framed within three main theoretical underpinnings: post-colonial theory, critical race theory and concepts of whiteness, and explores ways in which visual images are used by international organisations (in particular UNICEF, the United Nations' Children's Fund) to organise and influence public discourse on development and how they shape donors' perceptions and interpretations of the "colonised other" (Fine, 1998, p. 70). Data in this thesis are derived partially from personal narratives and stories in which I have been the leading character, in my capacity as Chief of Child Protection in several UNICEF Country Offices from 2005 up to now.The findings suggest that visual images of childhood could be read in a very loaded political manner and could be manipulated in such a way to influence policies and public discourse on development while perpetuating hegemonic notions that - in light of post-colonial and race theories - can reinforce normative raced and classed stereotypes.The conclusions that can be drawn from this auto-ethnography is that a critical discourse on development issues and agendas can create opportunities for more thoughtful encounters between the colonised and their erstwhile colonizers, while foregrounding notions of inferiority, and classed and raced biases that are still so evident in interactions between donors and recipients of aid. As development practitioners we need to stop taking things for granted and question the status quo in the most honest, but lenient way possible, through the contestation of an epistemology of childhood in development that is paternalistic and condescending.Cette auto-ethnographie repose sous trois bases théoriques: la théorie post coloniale, la théorie critique de la race et le concept de la blancheur. Elle explore l'utilisation que les organisations internationales telle quel l'UNICEF (Le Fond des Nations Unies pour l'Enfance) font des images visuelles afin d'influencer le débat public sur le développement et de manipuler la perception que les donateurs ont des autres cultures et sociétés à travers le monde. Les données que j'ai utilisées dans cette thèse proviennent en grande partie de l'analyse des circonstances que j'ai moi-meme vécu en qualité de Chef de la Protection de l'Enfance dans plusieurs bureaux pays de l'UNICEF de 2005 à ce jour : dans cette auto-ethnographie j'ai en effet utilisé des extraits des journaux intimes que j'ai écrits pendant que je réfléchissait au sujet de cette thèse et des questions y abordées.Mon analyse me porte à suggérer que les images visuelles peuvent être interprétées d'une manière très politique et être manipulées afin d'influencer la vision que les donateurs ont des pays en voie de développement, en perpétuant ainsi des notions d'hégémonie qui - dans le cadre d'une théorie post coloniale et d 'une théorie critique de la race - peuvent renforcer les stéréotypes de race et de classes.Les conclusions qui peuvent être tirés de cette auto-ethnographie justifient une analyse plus critique de l'aide au développement pour pouvoir remettre en question les stéréotypes et les notions d'infériorités, de classe, de races et de genre qui semblent toujours être tellement présents dans les interactions entre les donateurs et les récipiendaires de l'aide. Notre responsabilité comme travailleurs du développement est de questionner le statu quo de nos organisations de la manière la plus honnête possible, mais aussi avec indulgence pour pouvoir ainsi mettre en cause une épistémologie du développement qui est paternaliste et condescendante