Moving from off-line to on-line aggression: the role of moral emotions and cognition

The current study investigated the influence of type of aggression (cyberbullying or traditional bullying) and participant role (bystander or perpetrator) on children and adolescents’ self-attribution of moral emotions and judgments, while examining the influence of chronological age and controlling for socially desirable response distortion. The sample included 122 participants between 8 to 16 years. Participants evaluated vignettes about either cyberbullying or traditional bullying. They were asked to self-attribute the emotions they would feel in the role of the perpetrator or bystander; and to justify their responses. Participants’ experiences with peer aggression and victimization were assessed using the Multiple-Item Cyberbullying Scale and the Revised Olweus Bully-Victim Questionnaire. To control for developmental trends in socially desirable responding, participants completed a short form of the Children’s Social Desirability Questionnaire. Results revealed that participants were more likely to self-attribute morally responsible emotions (guilt, shame) compared to morally disengaged emotions (hubristic pride, authentic pride) across contexts. This effect was qualified by an interaction between age, perspective and moral emotion self-attribution. Further, a significant moderation model revealed that the effect of morally disengaged emotions on moral evaluations depends on participants’ chronological age, while controlling for social desirability. No significant differences were found between cyberbullying and traditional bullying contexts. The findings are discussed in terms of implications for theoretical and applied settings.La présente étude a examiné l’influence du type d’agression (cyber-intimidation ou intimidation traditionnelle) et le rôle du participant (observateur ou agresseur) dans l’attribution d’émotions et de jugements moraux chez les enfants et adolescents et, ce, tout en examinant l’influence de l’âge chronologique et en contrôlant pour les biais possibles dans les réponses socialement désirables. L’échantillon comprenait 122 participants âgés entre 8 et 16 ans. Les participants ont évalué des vignettes portant sur la cyber-intimidation ou l’intimidation traditionnelle. Pour chaque vignette, les participants devaient attribuer les émotions ressenties dans le rôle de l’agresseur ou de l’observateur et justifier leurs réponses. Leur propre expérience avec l’agression et la victimisation de paires fut évaluée à l’aide du «Multiple-Item Cyberbullying Scale» et du «Revised Olweus Bully-Victim Questionnaire». Afin de contrôler pour des tendances développementales dans la production de réponses socialement désirables, les participants ont rempli une version abrégée du «Children’s Social Desirability Questionnaire». Les résultats ont révélé que la majorité des participants ont attribué des émotions de responsabilité morale (culpabilité, honte) plutôt que de détachement moral (fierté orgueilleuse ou authentique) et, ce, à travers les contextes. Cet effet fut qualifié par une interaction entre l’âge, la perspective et l’attribution d’émotions morales. De plus, un modèle de modération significatif a révélé que l’effet des émotions de détachement moral variait en fonction de l’âge chronologique des participants. Aucune différence significative ne fut trouvée entre les contextes de cyber-intimidation et d’intimidation traditionnelle. Les implications théoriques et appliquées sont discutées