The mountain, the main, and the monuments: representations of Montreal in the Anglo-Quebec novel, 1945-2014

The social and political changes in Quebec since the end of the Second World War have gone hand in hand with the minoritization of English in the province. "The Mountain, the Main, and the Monuments: Representations of Montreal in the Anglo-Quebec Novel 1945-2014" explores the way in which Anglo-Quebec novelists’ growing awareness of their marginality has impacted their representation of Montreal, especially in reconfiguring the myth of two solitudes both thematically and spatially. Drawing on postcolonial theory as well as on key approaches to space, I argue that Anglo-Quebec novelists’ treatment of space, both urban and textual, is directly related to their cultural ideology, that is, to their conception of what English-French relations are or should be. The dissertation engages in a close reading of six novels: Hugh MacLennan’s Two Solitudes (1945), Scott Symons’s Place d’Armes (1967), Keith Henderson’s The Restoration: The Referendum Years (1987), Gail Scott’s Heroine (1987), Marianne Ackerman’s Jump (2000), and Heather O’Neill’s The Girl Who Was Saturday Night (2014). In these novels, the city’s specific landmarks might be read as physical representations of social, racial, and religious divides, but they might also emerge as sites of encounter, dispute, and exchange. The way in which novelists and their characters negotiate these divides or take part in these encounters mirrors the way in which they perceive, experience, or replicate marginality in establishing and questioning their own identity as part of an ever-shifting minority. Those authors who represent the city as an inert container in which social processes take place tend to emphasize the cleavage and binarism between the two cultural and linguistic groups, often counterbalancing this representation with an impulse towards synthesis. The textual space of their novels is correspondingly static in its adoption of more traditional narrative modes, language use, and structure. Conversely, Anglo-Quebec novelists who are inclined to highlight interdependence and interaction between French and English underscore the dynamic and dialectical nature of both urban and textual space.Les changements sociaux et politiques au Québec depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ont entraîné la minoritisation de l’anglais dans la province. "The Mountain, the Main, and the Monuments: Representations of Montreal in the Anglo-Quebec Novel 1945-2014" explore la manière dont les romanciers anglo-québécois ont pris conscience de l’évolution de leur statut minoritaire et examine quel impact cette prise de conscience a eu sur leur représentation de la ville de Montréal, tout spécialement dans leur traitement thématique et formel du mythe des deux solitudes. En prenant appui à la fois sur la théorie postcoloniale et sur les théories contemporaires de l’espace, cette thèse soutient que le traitement de l’espace urbain et textuel des romanciers anglo-québécois est directement lié à leur idéologie culturelle, c’est-à-dire à leur conception de ce que sont ou devraient être les relations entre francophones et anglophones, à la fois au plan local et au plan national. Les quatre chapitres de la thèse présentent une lecture analytique de six romans anglo-montréalais : Two Solitudes (1945) de Hugh MacLennan, Place d’Armes (1967) de Scott Symons, The Restoration: The Referendum Years (1987) de Keith Henderson, Heroine de Gail Scott (1987), Jump (2000) de Marianne Ackerman et The Girl Who Was Saturday Night (2014) de Heather O’Neill.Dans ces romans, les monuments et points de repères de la ville symbolisent parfois les division sociales, raciales et religieuses, mais ils peuvent aussi être lus comme des sites de rencontre, de dispute et d’échange. La façon dont les romanciers et leurs personnages négocient ces divisions ou participent à ces échanges fait écho à la façon qu’ils ont de percevoir, vivre ou reproduire une certaine marginalité tout en établissant et en questionant leur propre identité en tant que minorité linguistique et culturelle. Les auteurs qui représentent la ville comme un récipient inerte dans lequel prennent place des processus sociaux ont donc tendance à mettre l’emphase sur la division et la bipolarité entre les deux groupes, palliant souvent à cette vision par un appel à l’unité. L’espace textuel de leurs romans correspond à cet état statique en adoptant des modes narratifs, un langage et une structure plus traditionnels. À l’inverse, les écrivains anglo-québécois dont les romans mettent de l’avant l’interdépendence et l’interaction entre francophones et anglophones soulignent la nature dynamique et dialectique à la fois de l’espace urbain et de l’espace textuel