Representing the criminal body in the city: knowledge, publics and power in the seventeenth-century Dutch republic

This dissertation explores representations of the punished criminal body as it moved in, out and through the city during punishment rituals in the seventeenth-century Dutch Republic. The transgressive body was put on view at a number of publicly accessible sites such as the Town Hall and Town Square where criminal trials and executions occurred; the gallows field where dead criminal bodies were placed on display; and the anatomy theatre where cadavers were dissected in search of new anatomical knowledge. This study investigates the social, religious and legal importance of spaces of criminal punishment, placing particular emphasis on the uses of various media to advertise and transmit information about public executions and dissections. The main objects of analysis include paintings, drawings, prints, anatomical illustrations, sculpture, flap-sheet anatomies and preserved body parts, which were actively circulated during the seventeenth century. This dissertation argues that the visual media related to criminal punishments served a key role in asserting republican ideals and demonstrating the ability of civic officials to maintain order and control. Conversely, the wide circulation of some types of visual culture had the potential to subvert official messages through their ability to engage an expanded audience in discussion and debate. Visual culture related to criminal punishments thus opened up a space in which dissenting positions could be formulated. As this thesis demonstrates, the dissemination of visual culture related to the delinquent body brought together seemingly disparate groups of people and solicited their participation, especially in the generation of new knowledge about the body. This participation, however, may have been an unintended outcome of punishment rituals and underscores the increasingly collective and public nature of knowledge in the seventeenth-century Dutch Republic.Cette thèse porte sur le corps criminel châtié tel qu’il est représenté circulant à l’intérieur, à l’extérieur et à travers la cité au cours de rituels de châtiments qui ont eu lieu au 17e siècle, dans la République hollandaise. Le corps du criminel était exposé dans bon nombre de sites accessibles au public tels que l’hôtel de ville et la grand-place où des procès et des exécutions de criminels avaient lieu, les potences où les corps des criminels morts étaient exposés, ainsi que les théâtres anatomiques où les cadavres étaient disséqués dans le but de parvenir à de nouvelles connaissances anatomiques. Notre étude se penche sur l’importance sociale, religieuse et juridique des espaces où ont eu lieu les peines criminelles, et met particulièrement l’emphase sur l’usage de divers médias qui ont permis de publiciser et de transmettre de l’information concernant les châtiments publics, les exécutions et les dissections. Les objets principaux de cette analyse incluent les peintures, dessins, gravures, illustrations anatomiques, sculptures, feuilles volantes anatomiques et parties de corps préservées qui circulaient activement au cours du 17e siècle. Dans cette thèse, nous avançons que les médias visuels qui représentent des peines criminelles ont joué un rôle essentiel dans la défense des idéaux républicains et la démonstration de la capacité des fonctionnaires municipaux à maintenir l'ordre. Inversement, certains des objets précédemment nommés, étant largement diffusés, ont pu remettre en cause les discours officiels par les discussions et les débats qu’ils ont instigués au sein d’un auditoire élargi et captif. La culture visuelle représentant les peines criminelles a ainsi ouvert un espace au sein duquel des positions dissidentes ont pu voir le jour. Comme nous le démontrons dans cette thèse, la diffusion de la culture visuelle, telle qu’elle est liée au corps délinquant, a réuni et sollicité la participation de groupes de personnes, en apparence disparates, et ce, particulièrement au cours d’une ère où ont été produits de nouveaux savoirs anatomiques. Toutefois, cette participation peut avoir été un résultat inattendu des rituels de châtiments, et souligne la nature de plus en plus collective et publique du savoir tel qu’il prend forme dans la République hollandaise du 17e siècle