Nutritional predictors of depression in a cohort of community-dwelling elderly Canadians: NuAge cohort

Depression is associated with decreased quality of life and high mortality risk at all ages. Diet is hypothesized to be a factor associated with depression. Despite some longitudinal evidence from studies with middle-aged adults, it is still largely unknown how depression affects nutrient intake in the elderly population. The three objectives of this thesis were to explore the longitudinal associations of i) dietary patterns and macronutrient intake and of ii) B6, B12 and folate intakes with the incidence of depression in late life; and iii) to investigate whether depression significantly affects short-term nutrient intakes (reverse causality effect) in comparison to intakes among non-depressed seniors. The Quebec Longitudinal Study on Nutrition and Aging (NuAge) collected social, health, and biological data of 1,793 community-dwelling men and women aged 68 to 82 years at recruitment for 4 years. Incidence of depression was defined by scores in the 30-item Geriatric Depression Scale ≥11 or antidepressant medication use over the three years of follow-up, and those deemed "depressed" at baseline were excluded. Dietary patterns were created through principal component analysis (PCA) on amount (grams) of food items consumed in each of the 32 predefined food categories. Tertiles of intake were created from the mean of three non-consecutive 24h-recalls. Multiple logistic regression models were adjusted for several demographic, health, and social confounders. For the study of the reverse causality hypothesis, we conducted a nested case-control. Participants free of depression at baseline who developed depression at some point of follow-up were matched by age group and sex with non-depressed participants. The intakes of energy, protein, saturated fat, dietary fibre, B6, B12, and folate at the time point of depression were compared with intakes the year prior between depressed and non-depressed groups using mixed-model repeated measures ANCOVA.Incidence of depression was 12.5% (n=170, 63% women). PCA revealed three dietary patterns: varied diet, traditional diet, and convenience diet. Only varied diet was protective of depression incidence before adjustment for confounders. None of the three patterns were associated with the outcome in fully adjusted models. Tertiles of total energy intake were, however, inversely and independently associated with depression incidence. Men in the highest tertile of B12 intake from food had lower risk of depression compared to those in the lowest tertile. Higher B6 intake from food was protective among women, but the effect was dependent on total energy intake. Neither intakes from food+supplements (total) nor folate intake showed detectable benefits. The study of depression leading to a change intake showed no evidence of reverse causality effect in the short term, as seniors deemed depressed at some time point of follow-up did not decrease their intakes significantly over time compared to non-depressed seniors, except for small declines in B12. These findings suggest that differences in quantity of food (energy intake) are more strongly associated with the likelihood of developing depression in the following years among generally healthy seniors living in the community than small differences in quality (dietary patterns). Nutrients may, in fact, predict depression better than food items, particularly non-energy adjusted B6 in women and energy-adjusted B12 in men, whose lower intakes were associated with increased risk for depression. These vitamins could be a proxy for other behavioural or biological risk factors, or they could have direct, but different, roles in the mental health of men and women. An examination of how newly depressed seniors fared on dietary change indicated that they were resilient to change despite their depression.La dépression est associée à une diminution de la qualité de vie et des risques élevés de mortalité à tous les âges. Chez les personnes âgées, elle augmente les risques de plusieurs maladies et de la mort précoce. Certaines données provenant d'études avec des adultes d'âge moyen suggèrent que certaines facteurs alimentaires sont associés avec le risque de dépression, l’évidence chez les personnes âgées est encore faible. Les trois objectifs de cette thèse étaient d'explorer les associations longitudinales i) des habitudes alimentaires et des macronutriments, aussi bien que ii) des vitamines B6, B12 et folate, avec l’incidence de la dépression chez les personnes âgées ; et iii) de déterminer si la dépression affecte considérablement les apports nutritionnels à court terme (effet de causalité inverse) par rapport à l'apport chez les personnes âgées non-déprimés.L'étude longitudinale québécoise sur la nutrition comme déterminant d’un vieillissement réussi (NuAge) a suivi 1793 hommes et femmes vivant indépendamment dans la communauté, et âgé de 68 ans à 82 ans à l'inclusion, pendant 4 ans. L'incident de la dépression a été défini par les scores dans le Geriatric Depression Scale ≥ 11 ou l'utilisation d'antidépresseurs au cours des trois années de suivi. Les participants considérés avec dépression au moment de recrutement de l'étude NuAge ont été exclu. L'apport nutritionnel a été obtenu à partir de la moyenne des trois 24H rappels non-consécutives. Les habitudes alimentaires ont été créées par analyse en composante principale. Les régressions logistiques multiples ont été ajustés pour tenir compte de plusieurs facteurs de confusion démographique, de santé et sociaux. Pour l'étude de l'hypothèse de causalité inverse, nous avons mené une étude cas-témoins auprès de la cohorte NuAge. Les participants qui ont développé la dépression à un point de suivi ont été appariés selon le groupe d’âge et le sexe avec des participants non déprimés. Les apports d’énergie, de protéines, de graisses saturées, de fibres alimentaires, et de B6, B12, et folate au moment du diagnostic ont été comparés avec prises l'année précédente entre les groupes déprimés et non déprimés.Incidence de la dépression était de 12,5 % (n = 170, 63 % de femmes). Trois modes d'alimentation ont été révélés: « variée », « traditionnelle » et « de commodité ». Seulement l’alimentation « variée » a été associée à une incidence de dépression inférieure avant ajustement pour les facteurs confondants. Cependant, la consommation totale d'énergie a été inversement associée à l'incidence de la dépression dans tous les modèles multivariés.Hommes dans le tertile le plus élevé de l'apport en vitamine B12 provenant de la diète avaient un risque inférieur de dépression, et une consommation de B6 de la diète avait un effet protecteur chez les femmes, mais l'effet était dépendant de l'apport énergétique total. Les apports alimentaires totaux (nourriture+suppléments) et l'apport de folate n'ont pas eu des associations détectables.L'étude de l'effet de causalité inverse n'a montré aucune preuve d'un tel phénomène, au moins à court terme. Personnes âgées vivant dans la communauté réputées déprimé n'a pas diminué leur apport en nutriments au fil du temps par rapport aux personnes âgées non-déprimés, à l'exception de légères baisses de B12.Les différences de quantité (de l'apport énergétique) est plus fortement associés à 3 ans de l’incidence de la dépression chez les personnes âgées en bonne santé général vivant dans la communauté que de petites différences dans la qualité (schéma alimentaires). Nutriments peuvent, en effet, prédire la dépression mieux que des schémas alimentaires, en particulier l’apport « brut » de B6 chez les femmes et de B12 ajusté d'énergie chez les hommes. Des apports plus faibles de ces vitamines ont été associés à un risque accru de dépression. Les personnes âgées nouvellement déprimés étaient résistants au changement en dépit de leur dépression à court terme