La religion du travail dans l’oeuvre d’Emile Zola.

“Je tiens le discrédit actuel de Zola pour une monstrueuse injustice qui ne fait pas grand honneur aux critiques littéraires d’aujourd’hui.” 1 L’oeuvre de Zola est si “actuelle” et les remous qu’elle a provoqués encore si récents, et parfois si profonds, dans l’opinion publique française; l’auteur de Mes Haines a fait surgir tant de protestations passionnées, que l’appareil critique n’encombre pas encore l’étudiant qui s’attaque à un romancier de cette envergure. Il semble, en vérité, que c’est par l’oubli que la génération de 1900 se soit vengée de Zola et aucune réputation littéraire - sauf peut-être celle d’Anatole France vingt ans plus tard - n’a souffert une “déflation” plus rapide. Plus injuste aussi, comme Gide le constate dans son Journal. Car Zola est plus que le “romancier de masses” que proclament les manuels. C’est aussi un penseur - sans doute pas vin penseur très profond ni très subtil - mais aussi authentique dans son effort pour aller au fond des choses que Victor Hugo quand il s’essaie à la métaphysique.[...