Joris-Karl Huysmans nous apparaît comme un Goldilocks énigmatique du dix-neuvième siècle. Il va chez les trois ours. Sans beaucoup attendre, il se dit: Voyons, je meurs de faim! Mais la bouillie du père ours s’est refroidie; et la bouillie de la mère ourse est trop cuite. Quant à la bouillie de l’ourson...et ici le conte déraille... elle ne suffit pas; ou elle a disparu: elle s’est figée, ou elle lui soulève le coeur. Notre pauvre Goldilocks se trouve dans l’obligation de chercher un autre bol de bouillie, recherche, hélas, qui prend vite les proportions d’une manie. Et comme ce Goldilocks, Huysmans se promène â travers les pages de ses romans en quête d’une bouillie cuite â point, en quête d’un restaurant propre, en quête d’une cuisine qui...