Le sport dans la ville : pour une lecture géohistorique des politiques et aménagements

A partir d’une approche de géographie sociale et politique (identification de systèmes d’acteurs et de logiques de production d’espaces sportifs), cet article analyse la reconnaissance progressive de la place du sport dans la société et l’aménagement urbain comme une évolution des formes d’instrumentalisation du fait sportif (pratique et spectacle). Le sport est désormais placé au coeur de plusieurs clivages en voie de recomposition, notamment entre intérêts publics et intérêts privés, mais encore entre le local et le global. Notre approche est en effet résolument à l’articulation entre ces deux échelles, évaluant comment les politiques sportives locales s’approprient les évolutions globales. Le recours aux configurations politiques et sportives locales, ici la région stéphanoise marquée par son évolution industrielle et postindustrielle, fournit des clés de lecture du fait urbain et du fait sportif pour tendre vers une géohistoire des aménagements sportifs dans la ville. Cette structuration de l’action publique du sport (au sens large) est scindée en trois grandes phases depuis l’apparition des sports modernes jusqu’aux récentes politiques d’équipement sportif (les grands stades en particulier). Mots-clés : aménagement, politiques sportives, action publique, instrumentalisation, géographie politique