Intérêt du renforcement de la sédation chez les patients traumatisés crâniens sévères en réanimation

L'incidence annuelle des traumatismes crâniens en France est de 300 pour 100 000 et représente la première cause de mortalité des moins de 20 ans. La mortalité globale est proche de 30% et les séquelles sont très lourdes tant au plan somatique que psychologique et social. L'objectif de la réanimation consiste à protéger les régions saines du cerveau en prévenant les "aggression cérébrales secondaires d'origine systématiques" ou "ACSOS" et à créer les meilleurs conditions de récupération pour les régions cérébrales lésées. Le but de l'étude est de déterminer s'il est possible de diminuer la demande en oxygène de ces patients déjà sédatés de façon habituelle par le renforcement de la sédation avec du propofol. Ce qu'il conviendrait d'appeler une "réserve de sédation". Nous avons réalisé une étude prospective observationnelle chez 10 patients victimes d'un traumatisme crânien grave ou d'hématomes intra-cérébraux avec un score de Glasgow inférieur à 8, hospitalisés dans les réanimations chirugicales de notre institution. Tous bénéficaient d'un monitorage multimodal, d'une prise en charge thérapeutique standardisée (Recommandations pour la Pratique Clinique, ANAES -SFAR 1999) avec une sédation efficace cliniquement (score de Ramsay à 6). Nous avons observé l'évolution de la sédation à l'aide de l'index bispectral (BIS) et l'évolution des paramètres suivants : pression intracrânienne (PIC), saturation veineuse jugulaire en oxygène (SvjO2) et vélocités des flux sanguins sylviens par Doppler trans-crânien avant et après renforcement de la sédation par propofol. La pression artérielle moyenne était maintenu constante par des catécholamines vascoconstrictrices (noradrénaline ou éphédrine)...PARIS7-Villemin (751102101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF