Prostitution (les problématiques d'accès aux soins des personnes étrangères an 2001 à Nantes)

Une nouvelle population de personnes prostituées de rue apparaît en France. Cette population est inédite de par sa typologie, sa précarité sociale et sanitaire. L'hypothèse de ce travail est d'établir que la situation de " précarité globale " des péripatéticiennes dépend du cadre juridique de la prostitution et que, conséquemment, des difficultés d'accès aux soins apparaissent. Pour valider cette hypothèse, un travail d'observation participative est effectué dans le cadre d'une action de terrain, par l'intermédiaire de l'association de santé communautaire Médecin du Monde. Les résultats de cette étude confirment les modifications de la population de personnes prostituées, sa situation d'exclusion sociale, de désaffiliation sociale et de stigmatisation qui sont à l'origine d'obstacles majeurs dans l'accès au soins. Les difficultés d'accès au soins ne résident pas en l'absence de structures sanitaires ou de droits. Pour dépasser les difficultés sanitaire des personnes prostituées, avec qui le droits français entretient des relations ambiguës, une nouvelle politique de soins est appliquée : la réduction des risques. Cette politique, issue de la prise en charge des toxicomanes et adaptée à la prostitution, peut être à l'origine d'argumentation politique afin de modifier le régime abolitionniste en un régime réglementariste. Ainsi le cadre juridique de la sexualité vénale conditionne la problématique sanitaire et la problématique sanitaire constitue un argument de modification juridique.NANTES-BU Médecine pharmacie (441092101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF