Le suivi des femmes enceintes, généraliste ou gynécologue? (enquête réalisée à la maternité des hôpitaux de Neuilly et Courbevoie)

Au terme d'une enquête effectuée en 2002 auprès de 264 femmes sur les 2182 qui avaient accouché à la maternité des hôpitaux de Neuilly et Courbevoie, on s'est aperçu que la place du médecin généraliste dans le suivi gynécologique était négligeable en regard de celle accordée aux gynécologues. Ainsi, lorsque les patientes voulaient faire suivre leur grossesse, elles ne changeaient en rien leurs habitudes et s'en remettaient quasi systématiquement aux gynécologues médicaux et obstétriciens qui voyaient leur rôle - déjà prépondérant en début de grossesse -s'accentuer au fil des mois pour atteindre un taux de " confiance " de près de 91 %, quand celui du confrère non-spécialiste avait, lui, tendance à décroître (passant de 32 à une dizaine de patientes au bout des six premiers mois). Bien sûr, il était admis que les premiers étaient généralement moins disponibles que le second, mais ils avaient sur ce dernier l'avantage de la " compétence ". " Compétence " que l'on reconnaissait également aux sages-femmes qui - seules ou en binômes - se voyaient davantage sollicitées elles aussi. S'il est clair que de nos jours le suivi des femmes enceintes a gagné en complexité du fait des progrès réalisés dans le domaine médical et qu'il est de plus en plus pris en charge par des équipes multidisciplinaires, il nous semble que le médecin généraliste a toujours un rôle à jouer et qu'il ne devrait pas être tenu à l'écart ; en particulier pour le suivi des grossesses " simples ". De fait, en s'insérant dans ces équipes via les réseaux, il serait à même d'alléger la charge de travail des spécialistes. Mais pour cela, il faudrait bien sûr améliorer sa formation qui pourrait lui permettre de regagner un certain crédit auprès des patientes.PARIS7-Xavier Bichat (751182101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF