Retentissement cardiaque biologique, électrocardiographique et échographique des hémorragies méningées non traumatiques (étude prospective)

But : Des troubles de la cinétique du ventricule gauche sont retrouvés dans 9 à 23% des cas suite à une hémorragie méningée non traumatique associés à des anomalies électriques. Le rôle pronostique de cette atteinte cardiaque n'est pas clair. L'objectif de cette étude était de le définir. Patients et Méthodes : Cinquante et un patients atteints d'hémorragie méningée non traumatique, en dehors d'un état de mort encéphalique et indemnes d'ATCD cardiaques connus ont été inclus dans l'étude. Les paramètres hémodynamiques cliniques ont été recueillis, un dosage enzymatique cardiaque comprenant CPK, myoglobine et troponine, un électrocardiogramme et une échographie cardiaque ont été réalisés pour chaque patient dans les premières 24 heures suivant le diagnostic. Résultats : L'analyse univariée a retrouvé que le score de Glasgow inférieur à 13, les grades IV et V de la WNFS, la pression artérielle systolique minimale inférieure à 100 mmHg, la fréquence cardiaque supérieure à 95/min, la nécessité de catécholamines et l'allongement du QT entraînaient un plus mauvais pronostic. Après analyse multivariée, seules la fréquence cardiaque et la pression artérielle sont des facteurs indépendants de mauvais pronostic. Conclusion : L'hypotension artérielle systolique inférieure à 100 mmHg et la tachycardie à l'admission des hémorragies méningées non traumatiques sont des facteurs indépendants de mauvais pronostic. L'évaluation de la fonction cardiaque échographique n'a pas démontré d'impact pronostic mais mérite de faire l'objet d'une étude à plus grande échelle et de voir ses indications élargies dans ce contexte d'HM non traumatiqueAMIENS-BU Santé (800212102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF