Croissance folliculaire in vitro et qualité ovocytaire

Afin de préserver la fertilité féminine avant la mise en place de traitements potentiellement stérilisants, trois techniques sont envisageables : la fécondation in vitro en vue d'une congélation embryonnaire, la cryoconservation d'ovocytes matures et la cryoconservation de cortex ovarien. Après cryoconservation de cortex ovarien, deux types d'utilisation sont envisageables : l'autogreffe du cortex ovarien et la croissance folliculaire in vitro. Ces techniques sont encore au stade expérimental. Le principal avantage de la croissance folliculaire in vitro est d'éviter de transférer aux patientes guéries de leur cancer des tissus potentiellement à risque. Chez l'homme, la croissance folliculaire complète in vitro n'a pas encore été réussie. Cependant, la croissance de différents stades folliculaires a pu être obtenue (follicules primordiaux à follicules secondaires ; follicules pré antraux à follicules antraux ; maturation des follicules antraux (MIV)). L'enchaînement des étapes de croissance grâce à une stratégie de culture s'adaptant aux besoins de chaque stade folliculaire reste à réaliser. La souris est la seule espèce pour laquelle des naissances ont été obtenues après croissance folliculaire complète. Il s'agit d'une véritable prouesse technique car des follicules primordiaux peuvent se développer jusqu'au stade antraux et donner des ovocytes matures. La qualité des ovocytes après croissance in vitro est cependant bien inférieure à celle des ovocytes in vivo. Il semblerait que les conditions de culture utilisées jusqu'à présent entraînent une immaturité cytoplasmique et des modifications du patrimoine génétique des ovocytes. Des travaux de recherche supplémentaires sont indispensables pour confirmer ces résultats. Ces derniers doivent alerter sur les risques potentiels de cette technique chez l'hommeAMIENS-BU Santé (800212102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF