Le syndrome métabolique après un syndrome coronarien aigu (une prévalence et une morbimortalité sous estimées en dépit d'une prise en charge optimisée)

Le syndrome métabolique (SM) associe obésité androîde; insulinorésistance, dyslipidémie athérogène, élévation de pression artérielle, ainsi qu'un état proinflammatoire et prothrombotique. Il augmente la mortalité et morbidité cardiovasculaires en prévention primaire. Nous avons évalué sa prévalence et la morbimortalité en prévention secondaire dans une cohorte thérapeutique, selon la définition de l'ATP III. Méthodologie : 351 patients consécutifs furent convoqués 3 mois après un syndrome coronarien aigu (SCA) afin dévaluer les facteurs de risque cardiovasculaires, la fonction cardiaque et d'optimiser leur traitement. Au suivi (médiane de suivi 536 jours) sont colligés habitudes de vie, thérapeutiques, évènements intercurrents, ainsi qu'un bilan biologique. Résultats : l'âge moyen de cette population est de 60,0 +/- 12 ans (16,8% de femmes). 80% des patients bénéficiaient d'une trithérapie associant anti-hypertenseurs, hypolipémiants et antiagrégants ; sans différence entre les groupes non SM et SM. La prévalence du SM était de 21,9% à l'inclusion, se majorant à 24,5% au suivi. Il n'existait pas de différence significative entre les deux groupes pour la CRP ultrasensible, la lipoprotéine (a), le tabagisme. L'obésité et la sédentarité étaient significativement plus élevées chez les patients SM à l'inclusion et au suivi. Les décès d'origine cardiovasculaire étaient plus nombreux chez les patients SM comparés à ceux non SM (5,2% vs 0,7% ; p