Qualité de l'analgésie postopératoire par morphine en péridurale après césarienne (mise en place et évaluation d'un nouveau protocole d'analgésie)

L'analgésie postopératoire par morphine en péridural constitue la technique analgésique de référence des césarienne réalisées sous anesthésies péridurale. néanmoins, la dose minimale efficace de morphine n'est pas clairement définie et l'impact d'un tel protocole sur les douleurs dynamiques n'a jamais été évalué. A partir d'une revuue de la littérature,nous avons mis en place un protocole d'analgésie postopératoire multimodale par morphine 2.5 mg en péridural, associée à l'administraion concomitante de paracétamol et de kétoprofène. dans un premier temps, la qualité de l'analgésie au repos et l'incidence des effets indésirables ont été évaluées au cours des 48 premières heures. Dans un second temps, nous avons évalués l'efficacité sur les douleurs dynamiques de ce protocole chez les 50 dernières patientes incluses dans l'étude. Cette étude prospective a inclu successivement 123 patientes sur une période de 7 mois. L'EVA moyenne au repos était inférieure à 1,5 (sur une échelle de 0 à 10) au cours des 48 heures postopératoires. Une administration d'analgiques complémentaires a été réalisée chez seulement 6% de la population étudiée. Cette administration avait lieu précocement dans la plupart des cas. Aucun épisode de dépression respiratoire n'a été relevé. L'incidence du prurit et des nausées-vomissements était respectivement de 37 et 25%. Le recours à un traitement avait lieu dans 4% des cas pour le prurit, et dans 25% des cas pour les nausées -vomissements. L'évaluation de la douleur dynamique a mis en évidence un déficit d'analgésie à la palpation, la mobilisation, la déambulation et à la toux. Les EVA relevées au cours des 48 premières heures postopératoires se situaient entre 3 et 6 correspondant à une douleur modérée. Néanmoins, l'ensemble des patientes comme des sages-femmes a été satisfait ou très satisfait de la prise en charge de la douleur postopératoire à l'exception de deux patientes. Cette étude confirme l'efficacité de notre protocole d'analgésie postopératoire par morphine 2,5 mg en péridural sur les douleurs au repos. Des améliorations peuvent être apportées comme l'administration systématique de sufentanil en préopératoire. bien que d'une incidence relativement importante, ses effets indésirables à type de prurit et de nausée-vomissement sont bien tolérés. Malgrè un risque quasi nul de dépression respiratoire, celui-ci ne peut-être écarté. Ainsi, un cas de sédation importante a été constaté lors d'une erreur dans la dose de morphine administrée. ce travail confirme la nécessité d'une surveillance prolongée de la fonction respiartoire par la mise en place d'un protocole adapté. Notre étude a mis en évidence le édficit d'analgésie sur les douleurs dynamiques, lequel pourrait constituer un frein au lever précoce. L'administraion d'adjuvant à la morphine ainsi que l'apport d'autres techniques analgésiques (comme l'infiltration cicatricielle d'AL) restent à évaluer.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF