Déficits neurocognitifs et usage de cocaïne (une revue de la littérature)

L'usage de cocaïne est, à l'heure actuelle, un véritable problème de santé publique. Dans différents pays d'Europe, sa consommation est en nette augmentation et touche les adultes jeunes. Les effets psychoactifs de la cocaïne sont variables d'un sujet à l'autre et, pour un même sujet, d'une expérience à l'autre. Les fonctions cognitives seraient altérées, tant à court qu'à long terme. Lors d'un usage aigu, il est constaté des altérations de l'inhibition de réponse alors que les performances mnésiques et psychomotrices sont améliorées. Des déficits neuropsychologiques modérés touchant la mémoire, la concentration, l'attention, la coordination psychomotrice, et surtout les fonctions exécutives sont retrouvés lors d'un usage chronique de cocaïne. La sévérité de ces atteintes semble corrélée à l'intensité de la consommation et une récupération cognitive modérée serait possible après une abstinence prolongée. Cependant, les études sont contradictoires et les problèmes méthodologiques nombreux. De plus, l'existence pré morbide de déficits neuropsychologiques, la réversibilité des anomalies par différentes thérapeutiques ne sont pas clairement mis en évidence. Il est nécessaire de développer des études permettant de rechercher l'existence de troubles cognitifs à une consommation chronique de cocaïnePARIS7-Xavier Bichat (751182101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF