Prise en charge de patients en soins palliatifs au domicile, hors structure spécifique (enquêtes réalisées auprès de 2 populations de 400 médecins généralistes de Midi-Pyrénées)

Deux enquêtes de pratique sur la prise en charge au domicile de patients en soins palliatifs, hors structure spécifique, ont été réalisées en 2005 au moyen de deux questionnaires élaborés à partir de référentiels sur les modalités d application des soins palliatifs et de l accompagnement : les recommandations de l ANAES de décembre 2002 et la Conférence de consensus de janvier 2004. Deux populations de 400 médecins généralistes ont été interrogées. Les résultats de la première enquête portant sur la prise en charge des symptômes physiques mettent en évidence les faits suivants : - la douleur, les problèmes buccaux, la toux sèche, l anorexie et la cachexie, la déshydratation, les troubles du sommeil et l asthénie sont globalement bien gérés - les plaies malodorantes, la dyspnée, l encombrement bronchique, le hoquet rebelle, la dysphagie, les nausées et vomissements, la constipation et l incontinence urinaire bénéficient d une prise en charge partiellement adaptée aux recommandations - la perte de mobilité et l anxiété sont traitées principalement de manière technique - les syndromes confusionnels, les problèmes buccaux et les escarres voient leur prise en charge influencée par les conditions de vie du patient au domicile, c est à dire par le manque de moyens humains paramédicaux et par la nécessité de gestion de la famille - la toux productive et la diarrhée ne sont pas traitées de façon adaptée - la formation médicale n améliore que partiellement la gestion et le traitement de certains symptômes. Les résultats de la deuxième enquête portant sur la prise en charge des besoins psychologiques, spirituels, sociaux et religieux mettent en évidence les faits suivants : - les besoins psychologiques et spirituels sont bien considérés par les médecins généralistes - les besoins sociaux semblent être délégués et les besoins religieux oubliés - les médecins généralistes sont impliqués émotionnellement et leur ressenti est influencé par l attitude du patient, particulièrement à leur égard - les médecins ruraux paraissent davantage entrer dans l intimité du ressenti du patient et semblent davantage l impliquer. Ces médecins semblent aussi plus s investir, y compris émotionnellement, dans la prise en charge des patients. - la formation médicale ne semble pas modifier les attitudes des médecins généralistes...TOULOUSE3-BU Santé-Centrale (315552105) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF