Au sein de la tradition des "philosophies du tragique", où la tragédie est abordée non seulement comme un objet, mais, plus essentiellement, comme une figure de la philosophie elle-même, les interprétations de la tragédie élaborées par Höderlin, Nietzsche et Benjamin marquent une profonde rupture avec le modèle spéculatif de Hegel. Cette thèse commence par dégager brièvement les grand axes de l'interprétation spéculative, avant d'y confronter systématiquement celles des trois auteurs étudiés. Qu'il s'agisse de la portée politique de la tragédie (I), du statut de la négativité (II) ou de la valeur métaphysique de la représentation tragique (III), c'est le problème du langage qui constitue le fil conducteur de la critique. A terme, la mise en...