Alcoolodépendance intermittente féminine

L'acoolodépendance intermittente se caractérise par l'ingestion épisodique et massive d'alcool entrecoupée de périodes d'abstinence ou de sobriété s'étendant de quelques jours à plusieurs mois, et dont la forme la plus extrême est la dipsomanie. Une de ses caractéristiques importante est la compulsion alcoolique. La dipsomanie est une maladie rare et les femmes semblent plus touchées que les hommes. L'étiologie est inconnue. Pour les psychanalystes, il existerait par une fixation plus ou moins sévère à un stade oral parfois très archaïque dans le développement libidinal. Un lien a été repéré par les psychiatres entre alcoolodépendance intermittente et des personnalités pathologiques telles les personnalités border-line, narcissique ou sociopathique. Une composante de l'alcoolodépendance est biologique : dysfonctionnements des systèmes opioïdes, des membranes cellulaires, des radicaux libres. Elle aurait en partie un déterminisme pluri-génétique dans un tiers des cas. Le rôle des facteurs environnementaux et du climat dans l'enfance seraient plus marqués chez la femme. L'évolution se fait vers une alcoolodépendance psychique de plus en plus présente, voire vers une alcoolodépendance journalière. Des formes toxicomaniaques d'emblée sont observées. Il existe des complications somatiques et psychiques liées aux alcoolisations paroxystiques, des perturbations familiales et sociales. L'alcoolodépendance intermittente est souvent non diagnostiquée. C'est à la suite d'une ivresse pathologique ou poussée par l'entourage que la patiente vient se confier. Le traitement proposé vise à une abstinence de bonne qualité : psychothérapie comportementale et/ou de soutien, rarement psychanalytique, et des traitements médicamenteux. En fait, ce qui se développera, c'est un trouble relationnel et affectif profond dont l'alcoolisation ne sera que le masque.PARIS7-Xavier Bichat (751182101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF