Choc cardiogénique secondaire à une myocardite aiguë catécholergique (à propos d'un cas de phéochromocytome)

Les myocardites aigues catécholergiques représentent une entité clinique reconnue à multiples facettes. Elles se présentent avec des tableaux cliniques évoquant parfois un IDM. Le phéochromocytome est le chef de file des étiologies de la myocardite aigue catécholergique. Le diagnostic est rendu difficile par le polymorphisme clinique et par un diagnostic différentiel abondant. Ainsi, le diagnostic de phéochromocytome est souvent fait par élimination et après une recherche étiologique exhaustive. Son évolution, en l'absence de diagnostic et traitement, se fait spontanément vers les complications, malheureusement mortelles. Nous avons rapporté dans ce travail le cas d'une patiente présentant un phéochromocytome induisant une myocardite toxique évoquant une origine ischémique. (IDM AE). A propos de ce cas, nous avons étudié d'abord le phéochromocytome avec ses caractéristiques générales. Après ce chapitre, nous avons décrit la MA catécholergique, qui peut stimuler l'IDM. En l'absence du diagnostic de phéochromocytome, le traitement n'est que symptomatique et le pronostic reste très réservé. C'est pour cela que le diagnostic de phéochromocytome prend toute son importance en termes de morbi-mortalité, car il permet la mise en place du traitement chirurgical curatif. En conséquence, devant un choc cardiogénique à coronaires normales, la recherche du phéochromocytome par le dosage des catécholamines urinaires devrait devenir systématique dans la pratique médicale courante. Ceci permettrait de dévoiler le diagnostic de phéochromocytome, qui reste habituellement obscure et menace à long terme le pronostic vital du patient.PARIS7-Xavier Bichat (751182101) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF