Etude rétrospective sur l'impact de la cure chirurgicale d'incontinence urinaire par voie rétropubienne versus voie transobturatrice sur la qualité de vie sexuelle féminine

Objectifs : Evaluer rétrospectivement le retentissement de la cure chirurgicale de l'incontinence urinaire d'effort par bandelette de soutènement sous urétral, par voie d'abord rétropubien (RP) ou trans obturateur (TO), sur la fonction sexuelle féminine et comparer les résultats des 2 techniques. Méthode : Nous avons adressé un questionnaire d'évaluation de la sexualité aux femmes prises en charge pour une incontinence urinaire d'effort dans les services de Gynécologie & Obstétrique et d'Urologie du Centre Hospitalier Universitaire de Rouen entre le 1er janvier 2002 et le 1er novembre 2005. Ces patientes avaient bénéficié de la pose d'une bandelette de soutènement sous urétral éventuellement associée à un autre geste chirurgical (cure de prolapsus, hystérectomie). Deux envois de questionnaires ont été réalisés pour accroître la participation à l'enquête. Résultats : 276 patientes ont été contactées, 170 questionnaires ont été retournés (taux de participation : 61.6%) parmi lesquels 161 ont été remplis. Le recul moyen de l'étude est de 35.5 mois [extrêmes entre 9.7 mois - 60.6 mois]. L'âge moyen du groupe RP (n=86) est de 57.1 ans et celui du groupe TO (n=75) de 59.6 ans (p=0.175). Les populations ne sont pas différentes en termes de parité (p=0.157), de statut ménopausique (p=0.520), d'antécédents d'hystérectomie (p=0.918), de cure de prolapsus (p=0.279) ou de cure d'incontinence urinaire (p=0.234). II n'a pas été noté de diminution de la population sexuellement active (p=0.974) ni de modification de la fréquence des rapports (p=0.974) au décours de l'intervention. Dans les 2 groupes, il n'a pas été noté de différence concernant la reprise de l'activité sexuelle (p=0.550), observée généralement au cours de la 4ème semaine post opératoire. L'incontinence urinaire coïtale est significativement diminuée après pose d'une prothèse par voie RP (p